Je de mots

Les mots des maux ou les maux des mots.
En cours de démo, la cour des mots ou le cours des maux
Court mot, maux courts et passagers.
Mots exilés, exil des mots, maux de l'exil.

Les mots se sont échappés de leurs prisons / stop /
mots barbares / mots valises /stop /
mots immensément, de trop / stop /
c'est la fin des maux stop / stop.
(les mots mal famés, Stan Zer)

Jeu de la cloche, à cloche-pied
Je et jeu s'en allèrent
Désintégration du moi. Surgénérateur atomique.
Le jeu, c'est je.
Le je est jeu.
Se défiler constamment, au point de dissolution, presser le citron

Jeu de l'esprit et esprit de clocher
Je sue, je s'oxyde, je n'est plus.

Alors, dans cet océan lointain, reconstruire le centre du monde avec des poèmes factices.
Laisser ouvert
Je, jeu du je
Les miroirs ne rendent pas le malaise transcendant.

Hameçon
Dada son
Canasson et son harem
chapelets de jeux / je m'en vais.
(les mots mal famés, Stan Zer)

Le je que je suis n'est déjà plus.
Le je que j'étais n'est plus qu'un vague souvenir.

Le je que je suis n'est déjà plus.
Je suis déjà un autre
Et le temps de le dire encore un autre.
Infiniment un autre se déplaçant dans l'espace temps.

Le je que je serai disparaîtra aussitôt qu'apparu.
Il ne sera même pas l'instant d'un éclair.

Le je que je suis n'est déjà plus.
Je ne suis rien, peut-être pas même rien.

Dans ce grand jeu de la vie, n'y a-t-il que des instants de je ?

Étrange étranger, derrière les mots, je me cache
Étranger à moi-même quelquefois plus qu’aux autres
Dans l’inflation des egos, le je n’a plus de place à moins de grossir
Jeu surdimensionné, ego trop développé, tout à l’égoût, je et les autres
L’ego contre l’ego, je reste dubitatif.

Des mots, des maux, démo.
Banalités. Répétitions. Gesticulations.
Vanité de l'instant quand l'oubli s'installe si vite.

Je suis sans être, inachevé
Je suis cet être inachevé et désirant
Je suis cet être éphémère et souffrant de l’être
Je suis infiniment inachevé et éternellement fini.