Fraternité d'écriture
Il était une fois une amitié,
Étrange bien qu’inconditionnelle,
Cavalant les grands projets du temps de notre temps.
Il était une fois d’excitant chemins de traverse
Qui se croisaient parfois en d’étincelles chaleureuses et nourricières.
Entre la douce rudesse des routes d’infortune
Et les yeux clairs des rêves adolescents,
Nous louvoyions au gré des modes,
Cherchant le cap,
Insondable énergie vers un bonheur sans parole
Vers une amitié définitive.
Il était une fois nos mots qui se répondaient inlassablement,
nos mots qui se perdaient dans le dédale de phrases surréalistes.
Jadis, nous avions partagés nos rêves adolescents
et nos espoirs d'un monde sensible et multicolore.
Nous avons vécu douloureusement la différence
entre ces chemins potentiels, lumineux dans notre imagination
et la réalité des routes trop vite, trop bien balisées.
On the road again, peut-être, mais dans la poussière et le bitume.
Nous avons vécu cette différence
tout en gardant les yeux intensément ouverts,
la lucidité souvent en bandouilère
et la certitude d'un cheminement parallèle,
d'un partage d'intenses beautés éphémères,
la certitude aussi d'une amitié indéfectible.
Epierrer la mémoire,
épierrer ses souvenirs
et fermer les yeux du cirque quotidien
Retrouver l’urgence d’écrire de l’écriture
Ecouter le frémissement des anges
Se sentir léger
dans l’aveuglante lumière de l’a/venir
Edification du futur qui t’appelle
dans son tourbillon de nouvelles pierres rudimentaires
Et revivre en pleine lumière de soi
S’alléger du trop-plein d’objets, s’alléger de souvenirs inutiles
Laisser sur le bord du chemin les moments douloureux
Se libérer des certitudes et des fausses informations
Trier, trier inlassablement pour aller vers l’essentiel
Vivre avec son passé certes, mais vivre plus léger et apaisé
Tout en gardant la terrible lucidité et le doute éternel
Se détacher d’un monde trop brutal et impitoyable
En laissant la beauté s’inscrire dans notre regard
Se détacher de nos habitudes et certitudes
En permettant encore l’émerveillement
Ne restent que l’écriture et l’amour
Les mots et les instants
Les désirs fatalement
Ne restent que ces instants magiques
où le regard saisit la magie de l’indicible
et se perd souvent dans des mondes imaginaires
Ne restent que ces moments
où se marient les sons et les images
Pour dire ou ne pas dire ce qui est ou n’est plus
Demain, nous serons encore ces perdants magnifiques
Perdants certes mais encore vivants
Demain…
Trajectoires infiniment fragiles et pourtant si lumineuses
La force des mots - l'intensité des images
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Dernière mise à jour : 20.04.2024